17.03.2022
Contrairement à ce que l’on aurait pu craindre, la pandémie de COVID-19 et les mesures prises pour la contenir n’ont eu qu’un impact modéré sur la consommation d’alcool dans la population générale. Une étude menée par Addiction Suisse sur mandat de l’Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières (OFDF) met en lumière un léger recul de la quantité moyenne consommée tout en révélant des changements dans les groupes vulnérables. Sur l’ensemble de la population, les motifs souvent invoqués par les personnes qui ont augmenté leur consommation sont le stress et la hausse du temps libre.
Sur mandat de l’OFDF, Addiction Suisse a analysé les changements survenus dans les habitudes de consommation à la suite des mesures prises pour endiguer la propagation du coronavirus. Dans le cadre d’une enquête représentative, quelque 2000 personnes de 15 ans et plus ont été interrogées durant l’été 2021 sur leur consommation et leurs achats d’alcool. L’analyse comparait la période de douze mois ayant précédé l’introduction des mesures contre le coronavirus à la mi-mars 2020 et celle de douze mois depuis leur mise en place.
La consommation a diminué de 2.6 boissons standard par mois et par consommateur·trice. Cela correspond à une baisse de 7.7% dans la population générale. Pour la consommation épisodique à risque (ivresse ponctuelle), on observe une occasion en moins environ par mois, ce qui représente un recul de 17%. Ces résultats sont sans doute dus en premier lieu à la limitation temporaire des rassemblements privés, à la fermeture des établissements de restauration et à la diminution des ressources financières. «Alors que la plupart des personnes n’ont que peu modifié leur consommation, on observe une polarisation des comportements dans les groupes à risque. Certaines personnes ont plutôt réduit leur consommation, alors que d’autres ont bu davantage», explique Florian Labhart, chercheur à Addiction Suisse.
Pour ce qui est de la consommation à la maison, 16% des personnes interrogées ont, selon leur perception subjective, réduit légèrement ou fortement leur consommation ; à l’inverse, 17% l’ont un peu ou nettement augmentée. Les chiffres sont comparables chez les hommes et chez les femmes. La consommation a surtout augmenté chez les adolescent·e·s et les jeunes adultes (jusqu’à 44 ans environ); dans les groupes d’âge supérieurs, elle a plutôt diminué. La consommation à l’extérieur (restaurants, bars) a globalement baissé, ce qui n’est pas surprenant.
Globalement, la population a acheté un peu moins d’alcool durant la pandémie, les achats à l’étranger ayant eux aussi diminué. En revanche, selon la statistique des importations de l’OFDF, les importations d’alcool en Suisse ont augmenté d’un peu plus de 157 000 hl d’alcool pur en 2020 par rapport à 2019. Cela représente une hausse de près de 30%.
Les raisons invoquées par les personnes qui ont augmenté leur consommation d’alcool sont en premier lieu le plaisir, la hausse du temps libre en l’absence d’autres activités, un stress accru, l’ennui et les états dépressifs. Celles et ceux qui ont réduit leur consommation ont avant tout mentionné le manque d’occasions conviviales et des considérations en relation avec la santé.
La tendance à un léger recul général s’observe dans les deux sexes, mais surtout dans les groupes d’âge à partir de 25 ans. Chez les 15 à 24 ans, la quantité d’alcool consommée a augmenté malgré une hausse du nombre de personnes abstinentes. Ce phénomène peut en grande partie être expliqué par une socialisation à la consommation d’alcool liée à l’âge.
Malgré un léger recul de la consommation d’alcool dans la population générale, différents groupes à risque ont été identifiés. Dans ceux-ci, l’alcool est consommé pour se détendre en cas de déprime, mais aussi pour oublier ses problèmes. Il s’agit notamment des personnes dont la situation économique s’est détériorée, de celles qui ont peur du COVID-19 et des parents d’enfants en bas âge. Même si la situation est redevenue normale dans bien des domaines ces dernières semaines, il reste important de suivre l’évolution attentivement afin de soutenir les groupes vulnérables et de les protéger en cas de nouvelle crise.
Monique Portner-Helfer, porte-parole mportner-helfer@addictionsuisse.ch | tél.: 021 321 29 74
Office fédéral de la douane et de la sécurité des frontières OFDF, Communication medien@bazg.admin.ch | tél.: 058 462 67 43
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